Les barons, ça me dit !


           Les barons, ça me dit !

Représentation du Baron Samedi, personnage mythique du vaudou. Via : Dramatic.fr

Quand le soleil tombe sur Port-au-Prince, c'est le calme plat. Tout le monde nourrit un seul réflexe, celui de rentrer fissa s'abriter chez soi. A quelques rares exceptions près, bien évidemment. Tout ça, faute d'autres alternatives.

Dans une ville à la démographie galopante, il n’y compte aucun parc attractif, ni une salle de cinéma encore moins de salle de spectacle. Qui pis est, rêver d’un parage esseulé, passablement quiet, pour se défaire des ondes négatives propre des journées harassantes du tohu-bohu Port-au-Princiens, se révèle de l’utopie. Dès 19 heures, l’allure guindée de cimetière est déjà belle et bien esquissée.
Les 2 470 762 habitants de cette agglomération (IHSI 2012) ne sont-ils pas tous concernés ? Bourgeois ou prolétaires, érudits ou ignares, peut-on vivre dans une ville sans art ?  

La délectation d’une simili symphonique d’un des Grand Maîtres de la musique classique, par un orchestre philharmonique dans un grand théâtre. Pouvoir s'engloutir dans l’immersion d’un vernissage contemporain d’une toile … ces activités s’apparentent indéniablement à la vie culturelle ordinaire de Paris, Rome ou Moscou. Un luxe que ne peut se permettre la populace qui vit à moins d’un dollars par jours. "Nous avons de l'art pour ne pas périr de la vérité"  disait Nietzsche. Peut-être que l’accessibilité à l’Art, l’utilisation du Sport et la consommation Culturelle pourrait s’y remédier comme facteur d’apaisement, d’intégration et de changement social.

En attendant, une minorité commerçante et gouvernante jouit de toutes les généreuses faveurs de cette terre, en vendant surtout du (Blackout) à l'État. Du coup ses contrées ne sauraient ne pas être illuminées. Un voyage sur le vieux continent, c’est avec un claquement de doigts.  Ils sont sur cette terre mais ils ne sont pas de cette terre, comment exiger qu'ils investissent et s'y investissent vraiment dans des projets de développement durable, encore moins dans les loisirs sains conjointement avec l'État ? Toutes proportions gardées, pour cela il faudrait qu'il y ait un État, (sujet à suivre dans mon plus prochain article). Ainsi, ils s'imposent, s'élargissent, et envahissent jusqu'aux contours et y maintiennent leur mainmise, pas moyen d'exploiter un créneau, à moins qu'ils soient les fournisseurs, c'est ça leur credo. Et pour toute opposition, juste un silence tombal. Quoi de plus représentatif pour une vie de cimetière que cette évidence?

Et pour rappel, ces barons, ça me dit quelque chose !





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